Date et heure : 14/10/2024 à 14h00
Lieu : CIML, Luminy
Analyses multi-omiques des processus de leucémogenèse des thymocytes murins et humains
La leucémie aiguë lymphoblastique T (LAL-T) reste à ce jour une pathologie de mauvais pronostic. Mieux comprendre les mécanismes moléculaires sous-jacents à la transformation maligne des progéniteurs thymiques devrait permettre d’améliorer la prise en charge thérapeutique des patients.
L’objectif général de ma thèse a été d’utiliser des approches omiques telles que le scRNA-seq et exome-seq afin de décrypter les processus de leucémogenèse.
A l’aide du modèle murin de LAL-T Ptendel (dans lequel le gène Pten est inactivé dans les thymocytes), j’ai tout d’abord étudié l’interaction fonctionnelle de PTEN et de MYC. Mes résultats montrent que MYC est absolument requis i) pour la leucémogenèse médiée par la perte de PTEN et ii) pour la différenciation des cellules T naïves en cellules T effectrices.
Par ailleurs, l’analyse scRNAseq des thymocytes Ptendel a révélé des gènes différentiellement exprimés associés aux cellules leucémiques. J’ai alors entrepris de définir la pertinence de certains de ces gènes dans la pathogenèse humaine. Je me suis concentré sur des gènes de la famille BEX (Brain Expressed X-Linked). Nous avons tout d’abord validé l’expression ectopique de ces gènes dans les LAL-T humaines, puis nous montrons que cette expression est associée aux LAL-T TAL1+. De plus, nos données indiquent que BEX interagit avec le complexe TAL1 et donc serait impliqué dans l’oncogenèse des LAL-T.
Une partie de mes travaux visait à étudier, par scRNAseq et exome-seq, des échantillons primaires humains. Dans ce contexte, je me suis focalisé sur les leucémies de phénotype mixte (MPAL) présentant des marqueurs des lignées T et M. Cette étude m’a permis d’aborder l’hétérogénéité intra-tumorale, l’évolution clonale et les mécanismes de résistance associés.